Le circuit des cascades

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Bibi

Nous voilà levés à 8h car le monsieur de Minicars vient nous chercher à 8h30. En fait, il nous ramène à l’agence pour qu’on puisse y remplir les papiers. À 8h45, tout est réglé et on a l’agréable surprise de voir que pour ce prix là, le kilométrage est illimité. En revanche, le rayon d’action est limité mais il nous convient parfaitement. La voiture n’est pas mal, c’est une petite Huyndai qui a la clim’ et c’est bien l’essentiel ici. Allez, c’est parti. En route vers Mission Beach, une des plages les plus mythiques d’Australie. Le problème… C’est qu’il pleut pas mal et que malheureusement, ça va nous coller aux basques toute la journée. Mission Beach est à 150 km au Sud de Cairns. On y part en prenant la « bruce highway ».On n’a qu’une carte très peu détaillée pour nous guider et on va donc mettre plus de temps que prévu pour y arriver, puisqu’on se plante. On s’arrête sur la route pour prendre un petit déjeuner au Mc Do d’Innisfail.


une bananeraie

On reprend la route. Depuis Cairns alternent des bananeraies et des plantations de cannes à sucre. On croise très souvent de toutes petites voies ferrées qui déservent (ou plutôt déservaient) les plantations.

attention, casoars

Encore une dizaine de kilomètres à parcourir et nous serons à Mission Beach. Je vois un kangourou partir en sautant et on arrive dans une zone où il nous est conseillé de ralentir à cause des Casoars. Alors je ne sais pas si vous avez déjà vu cette bête là (normal, c’est encore une espèce endémique). En tout cas, les panneaux qui nous indiquent qu’il faut y faire attention nous font très peur : on dirait qu’on va être attaqués par une poule géante, puisqu’elle est plus grosse que la voiture… Et puis ça y est… La rencontre se fait. Un « petit » (ils peuvent faire jusque 1m80) casoar d’environ 1 m traîne au bord de la route. Imaginez un gros pom-pom noir (les trucs que secouent les pom-poms girls) qui ait été engrossé par un dindon au cou « bleu de surligneur ». Notre dindon ayant en plus une espèce de grosse corne sur la tête. Voilà. Vous êtes bien sur Terre. Vous n’aurez pas de photo ici (j’ai pu le filmer mais on n’a pas eu le temps de le photographier en revanche) mais je vous assure que c’est très bizarre comme bestiole.

Casoars géants
Mission beach

On est enfin sur Mission Beach. Imaginez une plage de sable blanc et fin de 14 km de long. Déserte. Bordée de cocotiers bercés par le vent. Sous la pluie. Et oui, c’est bien dommage mais c’est sous la pluie, et ça le fait moins. Néanmoins, le lieu reste sympa et on prend quelques images (avec regret il est vrai). Quelques couleurs bleu pâle ponctuent l’eau mais cela ne rend rien à l’appareil photo, le ciel gris plombant les contrastes. Les trous de crabes sur la plage semblent désertés. La plage est jonchée de noix de coco. La pluie donne toutefois de jolies couleurs à la végétation environnante.

Le Tableland

On revient par la route normale, ça va plus vite, et on s’arrête à nouveau Mc Do d’Innisfail, cette fois-ci pour manger, vers 13h. En sortant de la ville, on bifurque vers les plateaux de Tableland. On prend la direction de Millaa Millaa… On va suivre ce qu’on appelle le « circuit des cascades ». Dès qu’on arrive sur le plateau, l’impression est très étrange ! On se croirait au beau milieu du massif central ! C’est un paysage vallonné, fait de plein de petits pâturages, cloturés par des poteaux de bois et du barbelé, dans lesquels paissent paisiblement des vaches. Partout. Ça ressemble à s’y méprendre à chez nous donc, sauf… si on y regarde de plus près. Car dans ce cas là, on voit que la végétation est tropicale. Mais vu d’ensemble, la ressemblance avec la France profonde est saisissante. Même le marquage au sol est identique. On pourrait jouer au jeu des 7 erreurs si on voulait.

Ellinjaa Falls
Millaa Millaa Falls

On décide de prendre une « scenic road ». En fait, on s’embranche dans une toute petite route, et je suis obligé de descendre pour relever un arbre qui est penché en travers du lieu. Plus loin, c’est un plus gros arbre qu’on ne peut pas bouger. On ne peut pas faire demi-tour. On fait donc une marche arrière sur environ 2 km. Puis on reprend la route normale. On ne nous y reprendra plus. Quelques kilomètres plus loin, on arrive enfin sur le circuit des cascades. Elles sont jolies, mais pas si exceptionnelles que ça. La rain forest est étonnante. De loin, on dirait une forêt de chez nous. De près aussi d’ailleurs, sauf qu’elle est ponctuée de quelques ficus, de palmiers, et de plantes parasites. Et de quelques énormes fougères également, certaines arborescentes. Le plus étonnant est sans le moindre doute le bruit. Là pour le coup, c’est comme la jungle dans les films. Et pourtant ça n’y ressemble pas trop à l’oeil. On entend une espèce de macaque qui est en fait… un oiseau, le kookaburra (prononcer Cou-ca-bou-ra), oiseau très célèbre en Australie (il y en a pas mal à Sydney). Entre deux cascades, on aperçoit un petit kangourou sur le bord de la route. Il nous dévisage. On le dévisage aussi. Non mais. Plus loin, on sort de la rainforest pour se retrouver nez à nez… avec un troupeau de vaches au milieu de la route.

Le curtain fig tree

On reprend notre progression en direction de Yungaburra. On est suivis par un camion qui roule étonnamment vite. Yohann est au volant. Ça le fait stresser un peu. On à l’impression de revivre un peu le film « duel ». On se gare sur le côté pour le laisser passer, et il nous double… et file au loin. On ne rejouera donc pas le film. On arrive enfin devant le célèbre « curtain fig » de Yungaburra. Selon la population locale, c’est l’arbre le plus visité du monde… Hum… Cela étant, la surprise est de taille et c’est un très bel arbre, qui a en fait été parasité. C’est un peu compliqué, on n’a pas tout compris, mais en gros une graine déposée par un oiseau a germé au creux d’une branche, a laissé pendouiller des racines jusqu’en bas, qui sont devenues ensuite énormes. Le parasite a continué a grossir tout en phagocytant l’arbre de base, désormais mort. Ce dernier est tombé sur un autre, le parasite à continué à se développer sur tout ça et ça donne ce que vous voyez sur la photo. La chose est impressionnante.

On rentre sur Cairns, il est déjà tard. Enfin pas trop (17h30) mais on aimerait rentrer avant la nuit (et oui, les kangourous, toujours les kangourous… plus les casoars maintenant). La route est très sinueuse sur une trentaine de kilomètres, puis on retrouve la « bruce ». On mange au café melt après avoir mis à jour le blog.

Comme on est jeudi soir, les magasins ferment plus tard (du jeudi au dimanche, ça semble une habitude ici). On en profite pour se promener un peu en ville. On va se manger une glace au célèbre « Dippin’ dots, the ice-cream of the future ». Enfin. Célèbre pour nous. Disons qu’on avait goûté à cette saloperie qui était en béta-test chez Mc Do aux USA en 2002. Et qui n’a pas dû trop marcher. Et bien ici, ils en ont fait un glacier !!! En gros pour vous expliquer, c’est de la glace (franchement pas très bonne) conditionnée sous forme de toutes petites billes (les plus grosses font 2 mm de diamètre). Pour que tout ça tienne sans fondre, c’est congelé à très basse température. Donc on se paye une dippin’ dots. On confirme que c’est pas terrible. Puis on continue à se promener. Beaucoup de magasins de souvenirs pour touristes, et également pas mal d’asiatiques (mâles) qui nous proposent des massages. On se fait racoler pour ça et par les restos également. Un petit air de quartier latin dans cette ambiance… On rentre enfin, et on va se coucher afin de profiter au mieux de l’excellente journée prévue le lendemain… On aura quand même fait encore dans les 400 bornes cette fois-ci.

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